Vous envisagez une opération pour corriger votre myopie, votre astigmatisme ou votre hypermétropie ? La méthode Lasik 100% laser, aussi appelée Lasik femtoseconde, s’est imposée comme la référence en chirurgie réfractive. Contrairement aux anciennes techniques utilisant un instrument à lame, cette approche repose exclusivement sur deux lasers ultra-précis. Mais qu’est-ce qui la rend si différente des autres interventions ? Voici ce qui fait toute la spécificité de cette technique.
Comment fonctionne la méthode Lasik femtoseconde ?
Le Lasik 100% laser se distingue par l’absence totale d’intervention mécanique. L’opération fait appel à deux lasers complémentaires qui travaillent en séquence. Le premier, le laser femtoseconde, découpe un volet cornéen superficiel d’une épaisseur comprise entre 90 et 130 microns, soit environ le diamètre d’un cheveu. Ce volet est ensuite soulevé par le chirurgien pour accéder aux couches profondes de la cornée.
Le second laser, appelé laser excimer, vient alors remodeler le stroma cornéen par photoablation. Cette technique consiste à sculpter la cornée pour modifier sa courbure et corriger le défaut visuel. Pour l’opération Lasik à Paris comme ailleurs, cette double action laser garantit une précision impossible à atteindre avec les anciennes méthodes manuelles.
Une fois la correction effectuée, le volet cornéen est repositionné sur son lit initial. Il adhère naturellement sans nécessiter de suture, grâce à un phénomène de capillarité et à la charnière créée lors de la découpe initiale. La récupération visuelle commence dès les premières heures suivant l’intervention.
Pourquoi le laser femtoseconde représente une avancée majeure ?
Le laser femtoseconde tire son nom de la durée ultra-brève de ses impulsions lumineuses. Une femtoseconde correspond à un millième de millionième de millionième de seconde. Ces impulsions sont mille millions de fois plus courtes que le flash d’un appareil photo électronique. Cette extraordinaire brièveté permet une précision de découpe de l’ordre de 10 micromètres.
Cette précision micrométrique offre plusieurs avantages concrets. Le volet cornéen créé est plus fin qu’avec un microkératome mécanique, passant de 160 microns à environ 100 microns d’épaisseur. Cette économie de tissu cornéen permet de traiter des patients qui présentent une cornée trop fine pour bénéficier du Lasik traditionnel. Les variations d’épaisseur du volet sont également réduites, passant de 50 microns avec le microkératome à seulement 5 à 10 microns avec le femtoseconde.
Par ailleurs, la forme du volet peut être personnalisée selon les besoins de chaque patient. Pour les personnes astigmates, par exemple, le chirurgien peut créer un volet de forme ovale plutôt que circulaire, ce qui optimise la zone de traitement. La dernière génération de lasers femtoseconde permet désormais de réaliser cette découpe en 16 à 18 secondes seulement.
Quels troubles visuels peuvent être corrigés avec le Lasik 100% laser ?
La méthode Lasik femtoseconde prend en charge un large spectre d’amétropies. Elle corrige la myopie jusqu’à 10 dioptries en aplatissant la courbure cornéenne. L’hypermétropie peut également être traitée jusqu’à 6 dioptries, en bombant davantage la cornée.
L’astigmatisme bénéficie particulièrement de cette technique, avec une prise en charge possible jusqu’à 6 dioptries. Les études montrent un taux de satisfaction d’environ 95% chez les patients présentant un astigmatisme inférieur ou égal à 2 dioptries. Pour les corrections situées entre 2 et 6 dioptries, moins de 10% des patients nécessitent une intervention secondaire. La presbytie peut aussi être corrigée par Lasik femtoseconde.
Le choix de la technique dépend de plusieurs facteurs anatomiques. Pour une myopie au-delà de -6 dioptries, le Lasik s’avère préférable à la PKR, à condition que l’épaisseur cornéenne soit suffisante. Les examens préopératoires vérifient que chaque patient présente les caractéristiques nécessaires.
La méthode Lasik 100% laser offre-t-elle plus de sécurité ?
Les statistiques démontrent l’excellente fiabilité de cette technique. Le taux de réussite atteint 99% selon certains centres spécialisés. Le risque opératoire avec le laser femtoseconde est inférieur à 0,3%, contre moins de 1% avec le Lasik traditionnel. Plus de 90% des patients obtiennent une vision de 20/25 ou supérieure. Cette amélioration significative s’explique par la suppression des complications liées aux instruments mécaniques, notamment les découpes irrégulières du volet ou les problèmes de centrage qui affectaient parfois les anciennes techniques.
La récupération s’avère également plus confortable. Dans 90% des cas, les patients peuvent reprendre le travail dès le lendemain. La cornée retrouve sa transparence normale en quelques heures, sans douleur notable. Les risques de sécheresse oculaire, fréquemment observés après un Lasik classique, sont sensiblement réduits avec le femtoseconde. Cette diminution s’explique par la préservation accrue des fibres nerveuses cornéennes grâce à la précision micrométrique du laser.
L’intervention se déroule sous anesthésie locale par collyres. Le patient ne ressent aucune douleur, uniquement une légère pression. La durée totale pour traiter les deux yeux n’excède pas 20 minutes. Un système de suivi oculaire automatique compense les micro-mouvements involontaires de l’œil pendant l’intervention, garantissant ainsi un centrage optimal de la correction.
Malgré ses nombreux avantages, la méthode Lasik 100% laser ne convient pas à tous les profils. Une épaisseur cornéenne minimale reste nécessaire pour réaliser la découpe du volet puis la photoablation en toute sécurité. Les personnes présentant des cornées trop fines ou pathologiques ne peuvent en bénéficier et doivent être orientées vers d’autres techniques comme la PKR ou la pose d’implants.
Plusieurs contre-indications absolues existent. Le kératocône, une déformation progressive de la cornée, interdit formellement le recours au Lasik. La myopie évolutive, les inflammations oculaires actives, la cataracte non opérée ou une sécheresse oculaire intense constituent également des freins à l’intervention. Certaines maladies systémiques comme un diabète mal équilibré ou des rhumatismes inflammatoires peuvent aussi contre-indiquer l’opération.
Le bilan préopératoire joue un rôle déterminant pour éliminer ces contre-indications. Il comprend des examens très poussés dont des topographies cornéennes détaillées, des mesures d’épaisseur et une évaluation complète de la santé oculaire. Cette phase préparatoire permet de s’assurer que chaque candidat pourra supporter le laser et obtenir les résultats escomptés. La grossesse en cours constitue une contre-indication temporaire, l’intervention pouvant être réalisée après l’accouchement et l’allaitement.
Ces informations sont données à titre indicatif et ne remplacent en aucun cas une consultation médicale. Avant d’envisager une chirurgie réfractive, il convient de rencontrer un ophtalmologiste qui évaluera votre situation personnelle. Lui seul pourra déterminer si vous êtes candidat au Lasik 100% laser et vous orienter vers la technique la mieux adaptée à vos yeux.