Bien que souvent confondues, l’arthrose et l’arthrite présentent des caractéristiques distinctes qui permettent de les identifier. Comprendre ces différences aide à mieux appréhender sa condition et à consulter au bon moment.
Les symptômes qui ne trompent pas entre arthrose et arthrite
L’arthrose se manifeste par des douleurs dites « mécaniques » qui s’intensifient lors des mouvements et diminuent au repos. Ces douleurs apparaissent progressivement, souvent après un effort physique ou en fin de journée. Les articulations touchées peuvent présenter des craquements audibles lors des mouvements.
L’arthrite, à l’inverse, provoque des douleurs « inflammatoires » qui persistent même au repos et s’aggravent souvent la nuit. Les raideurs matinales constituent un signe caractéristique : elles durent généralement plus d’une heure après le réveil. Les articulations apparaissent gonflées, chaudes au toucher et parfois rougeâtres.
Ces différences symptomatiques orientent significativement le diagnostic médical. L’arthrose touche principalement les grosses articulations portantes (genoux, hanches) et les petites articulations des mains. L’arthrite affecte souvent plusieurs articulations simultanément, créant un tableau plus généralisé.
Pourquoi l’arthrose et l’arthrite évoluent-elles différemment ?
L’arthrose résulte d’un processus dégénératif : le cartilage s’use progressivement, créant des frottements osseux douloureux. Cette usure s’accélère avec l’âge, le surpoids ou les sollicitations répétitives. L’évolution reste généralement lente et progressive, permettant une adaptation graduelle.
L’arthrite relève d’un mécanisme auto-immun où le système immunitaire attaque les tissus articulaires. Cette inflammation peut évoluer par poussées imprévisibles, alternant phases aiguës et périodes de rémission. Sans traitement adapté, elle peut provoquer des déformations articulaires irréversibles.
La compréhension de ces mécanismes explique pourquoi les traitements diffèrent fondamentalement. L’arthrose nécessite principalement des antalgiques et des mesures préventives, tandis que l’arthrite requiert des traitements immunosuppresseurs spécifiques.
Quels examens permettent de confirmer le diagnostic ?
L’examen clinique reste la première étape diagnostique. Le médecin évalue la mobilité articulaire, recherche des signes d’inflammation et analyse la localisation des douleurs. Cette évaluation clinique oriente vers l’une ou l’autre pathologie.
Les examens complémentaires confirment le diagnostic. La radiographie révèle les signes d’arthrose : pincement de l’interligne articulaire, ostéophytes (becs de perroquet), sclérose osseuse. Pour l’arthrite, les analyses sanguines recherchent des marqueurs inflammatoires (CRP, VS) et des facteurs rhumatoïdes spécifiques.
L’échographie articulaire peut détecter les épanchements synoviaux caractéristiques de l’arthrite. L’IRM, plus rarement utilisée, permet une analyse fine des structures articulaires et périarticulaires, particulièrement utile dans les cas complexes.
Arthrose ou arthrite : à partir de quel âge peut-on être concerné ?
Comment adapter son mode de vie selon sa pathologie ?
Les recommandations varient selon le type de rhumatisme. Pour l’arthrose, l’activité physique modérée et régulière maintient la mobilité articulaire sans aggraver l’usure. La natation, le vélo ou la marche constituent des choix judicieux. Le contrôle du poids diminue les contraintes sur les articulations portantes.
Dans l’arthrite, l’adaptation dépend de la phase de la maladie. Pendant les poussées inflammatoires, le repos articulaire s’impose temporairement. En phase de rémission, la rééducation fonctionnelle prévient les raideurs articulaires et maintient la force musculaire.
L’ergothérapie apporte des solutions pratiques pour préserver les articulations au quotidien. Ces professionnels proposent des aides techniques et enseignent des gestes protecteurs, particulièrement bénéfiques dans l’arthrite des mains.
Rappel médical : Cet article fournit des informations générales sur les rhumatismes mais ne remplace pas une consultation médicale. Toute douleur articulaire persistante, accompagnée de gonflement ou de raideur matinale, nécessite un avis médical pour un diagnostic précis et un traitement approprié.

